Un chapeau, un bâton et un parapluie

La randonnée est le passe-temps favori des Suisses et des Suissesses. Le dimanche, beaucoup partent de bon matin dans les montagnes avec leurs chaussures de marche, leurs bâtons et leur sac à dos bien rempli. Mais pourquoi l’aventure ne serait-elle pas aussi possible en fauteuil roulant?

Sous la devise «Tourisme pour tous», le syndicat du parc naturel de l’Eifel du Sud (Zweckverband Naturpark Südeifel) a créé un véritable paradis pour la randonnée accessible. Au total, 55 km de sentiers sans obstacles, répartis sur 22 itinéraires, permettent aux personnes en fauteuil roulant de vivre de belles expériences. Classés par niveaux de difficulté (facile, moyen et difficile), les parcours peuvent être explorés sans effort à l’aide d’engins de traction.

Situé au carrefour de l’Allemagne, de la Belgique et du Luxembourg, l’Eifel du Sud séduit par la diversité de son paysage, marqué par des forêts, des rivières et des rochers. La flore et la faune uniques ravissent les fans de randonnées.

L’agence de voyages de l’ASP a testé
Du 15 au 22 septembre, un groupe de randonneurs et de randonneuses en fauteuil roulant a eu l’occasion d’explorer les itinéraires sans obstacles de l’Eifel du Sud dans le cadre des «Vacances actives Eifel du Sud». La semaine était organisée par l’ASP. Sous la houlette de Bruno Ehrensperger, le groupe a fait une randonnée par jour et a testé l’accessibilité de la région sous toutes les coutures.  Les sentiers de randonnée étaient exigeants mais pas insurmontables – exactement ce que le groupe recherchait. 

Un moment fantastique! Le groupe était super harmonieux et même les quelques défis au détour des chemins ont pu être surmontés sans problème grâce au Swiss-Trac. Chaque randonnée avait son charme. L’Eifel du Sud? J’y retourne quand vous voulez!
Max Wettstein
Participant
Max Wettstein (casquette orange) ne tarit pas d’éloges sur les randonnées et le groupe.

De nombreuses splendeurs
Max Wettstein, randonneur passionné et participant au voyage, partage ses impressions avec entrain. La balade autour du barrage de Bitburg, près de Biersdorf l’a particulièrement marqué. «Le circuit autour du lac artificiel était un véritable temps fort en termes de paysage», souligne-t-il. Sous un soleil radieux et par des températures agréables, ce parcours s’est avéré être une destination parfaite. Avec une longueur de 1,4 km, il s’apparentait plus à un petit exercice d’échauffement pour le septuagénaire qui a gravi tous les sommets suisses de 4000 m dans ses jeunes années. Mais il ajoute: «Parfois, le charme réside dans la brièveté.»

L’excursion du premier jour a été un autre moment fort. Le chemin a conduit les randonneur·euse·s à travers la forêt jusqu’au château historique de Prüm. Après avoir traversé la Prüm, ils et elles ont suivi le cours idyllique de la rivière. L’aventure les attendait aux cascades d’Irrel, où le groupe a traversé les rapides par un pont suspendu spectaculaire. «Il fallait avoir les nerfs solides», lâche Max, car le pont, d’une longueur de 110 m, surplombe la Prüm à une hauteur vertigineuse de 16 m. La récompense après ces sueurs froides: la vue époustouflante sur la vaste et pittoresque vallée de la Prüm.

Outre toutes ces activités, l’aspect convivial n’était pas en reste lors de ces vacances. Rien de mieux que de terminer une longue journée de randonnée par une bonne partie de jass. 

(Valery Vangen, Paracontact 4/2024)