En à peine quatre heures de vol, les vacanciers et vacancières se sont retrouvé·e·s dans un tout autre monde. Marrakech, l’une des quatre villes impériales du Maroc, fascine par son agitation, ses senteurs inconnues et ses ruelles étroites. Loin du tumulte, elle offre aussi des lieux de calme et de détente. C’est cette diversité qu’a voulu découvrir un groupe de voyage de l’ASP.
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La médina, le centre historique de Marrakech, est un vrai labyrinthe. Des piéton·ne·s, des mobylettes et des ânes tirant des charrettes se bousculent dans les rues encaissées. C’est bruyant, ça sent mauvais, ça s’agite. Il faut être patient·e si l’on veut se frayer un chemin ici, surtout si l’on est un groupe de 17 personnes dont huit en fauteuil roulant. «Pour un tétra comme moi, c’était très fatigant», reconnaît Sadmir Mujanovic. Les souks ou marchés couverts sont encore plus étroits. Des paniers, des articles en cuir, des chaussures, des bijoux, des épices, des tapis, de la vaisselle et toutes sortes de babioles s’entassent jusque dans la rue et au-dessus des têtes.
Le cœur de la médina est la célèbre place Jemaa el-Fna. En journée, elle est peuplée de charmeurs de serpents, de marchands de nourriture et d’acrobates. Mais ce n’est qu’à la tombée de la nuit que l’ambiance devient vraiment festive. Les participant·e·s au voyage ont découvert un peu d’histoire en visitant l’ancienne école coranique Medersa Ben Youssef. Le bâtiment, restauré à grands frais, est un chef-d’œuvre de l’architecture orientale et fut autrefois la plus grande école musulmane de théologie.
Une oasis
L’hébergement s’est avéré être un véritable paradis. L’auberge Handi Oasis est située à l’extérieur de la ville. La piscine avec lève-personne, les jardins parfaitement entretenus et l’infrastructure entièrement accessible ont séduit les hôtes, tout comme l’accueil chaleureux des employé·e·s. Le groupe de voyage de l’ASP, qui disposait de ce complexe familial de seulement dix chambres pour lui tout seul, s’est chaque jour régalé de délicieuses spécialités marocaines. Handi Oasis est ainsi devenu une oasis de détente pour nos visiteurs et visiteuses.
Daniela Marzari, accompagnatrice et responsable de voyage, ne tarit pas non plus d’éloges pour les gérants: «Le manager Patrick était là à toute heure de la journée pour organiser des excursions supplémentaires ou répondre à des désirs particuliers.» Remo Maag et Sadmir Mujanovic ont ainsi pu réserver un vol en montgolfière au lever du soleil qui valait grandement la peine de se lever tôt. Emballés par le spectacle grandiose et la serviabilité de l’équipage, ils sont unanimes: la prochaine fois, cette expérience devrait faire partie du programme du voyage.
Faire voler la poussière
Le groupe ne s’est pas cantonné aux curiosités de la ville; il a aussi exploré les environs. Le Maroc est un pays désertique. Le désert de pierres d’Agafay commence quasiment aux portes de Marrakech. Après un voyage de 45 minutes, nos aventuriers et aventurières ont été transféré·e·s dans cinq buggies à deux places et un quad, et ont sillonné le paysage aride sur des pistes de gravier. Avec à l’horizon, les majestueux sommets de l’Atlas.
Visite chez les Berbères
Une deuxième grande excursion a conduit la petite troupe aux trois vallées, où le paysage est riche en contrastes. Des parties arides et sèches se sont transformées en vallées vertes et luxuriantes et en forêts d’eucalyptus, de pins et d’oliviers. Les Berbères de la région y ont construit leurs villages de maisons en argile sur des pentes abruptes. Leurs moutons, chèvres et ânes s’ébattent au bord de la route. Le groupe s’est arrêté dans l’un de ces villages pour le repas de midi. De la terrasse, la vue s’étendait sur la plaine qui se déroulait tel un tapis en patchwork aux nuances de rouge, de vert et de jaune.
Les vacanciers et vacancières ont apprécié le programme varié du voyage qui offrait de nombreuses expériences mais aussi suffisamment de temps libre. Chacun et chacune a ainsi pu s’adonner à ses propres centres d’intérêts et besoins. Et après sept jours impressionnants passés dans la chaleur, il a fallu faire ses adieux à Marrakech.
(Nadja Venetz, Paracontact 2/2023)